A la découverte des thés et gens de Taïwan – Jour 2

On dirait qu’une journée semble une semaine. 24h est tellement riche en rencontres humaines, que je perds le repère du temps…

Quelle 2e journée ! Celle qui matérialise ma vision semée il y a quelques mois par Daniel Tremblay de voyager dans ce pays maître dans l’art du thé, surtout le Wulong… J’ai enfin rencontre et appris de maîtres de thé avec ses feuilles fraîchement cueillies !

La journée commence déjà bien : je quitte mon hôtel à Taipei, direction la la maison de thé de Roy Chiu. (Merci Daniel !), en passant par un temple bouddhiste à l’art exceptionnel. Il m’accueille avec un délicieux the glacé Darjeeling. Très accueillant. J’ai pas trop le temps de me y déposer que Simon Chang (jeune producteur de thé Taïwanais parlant tres bien anglais, ce qui est rare ici) membarque dans son auto en coup de vent (ou volant devrais je)… Direction Pingling célèbre.village où le.baozhong est produit. Ce même baozhong dont les professionnels du the québécois me disent que mon thé d’épilobe style Wulong ressemble tant… Enfin j’y arrive !

Simon conduit un fou dans les.routes montagneuses serpentueuses… Les.collines sont verdoyantes comme jamais !

On arrive au village où les feuilles fraîches de thé quil a chèrement acheté l’attendent pour sa production de Wulong.

On s’arrête chez Aka Feng 馮懷謹, producteur connu du village, de 1 an mon aîné. (Thank you to Josephine Pan for the contact!). Il est mind-blowé par l’existence de mes thés et les apprécient beaucoup. Mon 1kg de thés compactés dans mon backpack est littéralement mon passeport pour l’interet des producteurs de thés Taïwanais !! My Canadian oxydized herbal tea ! Comme.je l’appelle. Tout comme Tsutomu Suga, japonais en visite.

Ne savant toujours où j’allais passer la nuit, Aka m’amène a pied au seul hôtel du village où il me fait la traduction avec son anglais sommaire. Je dépose mes trucs et le rejoins rapidement : départ sa manufacture de thé !


On arrive à la manufacture de Aka et rencontre son père, vétéran maître de thé qui me regarde à peine. On attend la récolte de la journée qui arrivera d’une minute a lautre…
J’essaie de pas trop déranger et sais pas trop où me mettre dans cette situation singulière. Tous les producteurs de thé sont crevés de ce marathon printanier où les heures de sommeil sont rares pendant 2-3 semaines. Aka est déjà très gentil de me laisser venir,.c’est plus relax aujourd’hui, demain sera plus intense et ne pourrai venir.
Le camion arrive des jardins avec les feuilles : enfin je peux me rendre utile et déplace les quelques poches de feuilles avec eux. Je réalise alors comment récolter mes feuilles d’épilobe est 4 fois plus rapide !!! En plus, j’ai même pas besoin de les cultiver, ça pousse tout seul ! Du moins pour le moment (à suivre…).
Ils les mettent à fletrir à l’intérieur, à la chaleur. J’observe attentivement. Le paternel sort gentillement une chaise pour moi.
C’est bien rare que je regarde des gens travailler sans mettre les mains à la feuille !!! Je suis pas du genre à me tourner les.pouces… mais bon, je suis en vacances, alors j’en profite, j’observe, je filme et je souris de joie de voir ma vision se matérialiser ! Enfin !!
Quand le travail est terminé, j’en profite pour lui poser quelques questions. Je l’aime bien ! On se ressemble… ben je parle pas de la taille en tout cas. Lol
Il me ramène au village, rejoindre Simon Chang qui a retrouvé ses feuilles chéries et a débuté le processus de fletrissement intérieur qui se poursuivra… Jusqu’à 3h du matin !! Lui et son assistante Pang, veillant au grain, brassant les feuilles de multiples savantes manières ! Il est le maître et moi, son Padawan d’une nuit.
Avant, on va souper a un sympathique resto avec plein de verdure asiatique que je connais pas !
Simon m’enseigne de ne pas seulement sentir avec mes narines,mais plutôt ressentir avec tout mon être.

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Julien

Julien

Passionné des plantes d'ici et producteur des premiers thés québécois

À suivre

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